LA MARCHE : A QUELQUES PAS D'UNE MEILLEURE SANTE

Nous avons constamment besoin de nous déplacer, aller dans la pièce d'à côté, aller sortir les poubelles, aller chercher son courrier, etc. Pour ces actes courants du quotidien, la plupart d'entre nous, marchons. Cette routine permettrait de faire environ 3000 pas par jour chez soi, sans compter les sauts d'obstacles pour les moins maniaques d'entre nous ! STOP ! Je vous vois venir, vous allez me dire que vos 3000 pas entre le canapé et la cuisine sont de l'activité physique. Je suis désolé, mais, même si c'est un début, ça ne suffira surement pas à vous sculpter un corps d'Appolon…

LA MARCHE, UNE ACTIVITE PHYSIQUE FACILE ET A LA PORTEE DE TOUS

La marche c'est facile, vous n'avez besoin que d'une bonne paire de chaussures et de jambes ! Que vous soyez sportif ou non, elle peut pratiquer tous les jours dans les activités du quotidien, c'est donc la plus accessible des activités sportives. Avec des formats différents (marche sportive, marche nordique, etc.), des intensités et des durées ajustables, des lieux de pratique infinies et la possibilité de la partager avec n'importe qui, elle apporte au corps et à l'esprit de nombreux bienfaits.

ANATOMIQUEMENT, QUE SE PASSE-T-IL DANS MON CORPS LORSQUE QUE JE MARCHE ?

On pense souvent que seuls les muscles des membres inférieurs travaillent pendant la marche. S’ils sont en effet très sollicités, ils ne sont cependant pas les seuls. OUI ! Près de huit muscles sont mobilisés !

Qui sont ces muscles et comment sont-ils sollicités ?

Muscles mobilisés pendant un exercice de marche

DIAPHRAGME ET CŒUR : le corps a besoin de plus d’oxygène lorsqu’il fournit un effort. Pour ce faire, les muscles du diaphragme et du cœur vont accélérer leur rythme pour d’une part faire rentrer dans le corps une quantité d’oxygène plus importante et d’autre part distribuer ce carburant à tout le corps.  En réalisant ce travail, le cœur et le diaphragme, comme n’importe quel muscle, vont se renforcer !

LES QUADRICEPS : ils servent à tendre la jambe et à fléchir la cuisse sur la hanche.

LES ISCHIOS JAMBIERS : ils assurent la flexion et la rotation du genou ainsi que l’extension du fémur. Ils se contractent lorsque les jambes sont pliées.

LES FESSIERS : ils stabilisent le corps et permettent de se tenir debout. Ils sont particulièrement sollicités pendant la marche notamment lorsque le terrain monte.

LES TRICEPS SURAUX : ils participent à l’extension des chevilles et facilitent l’impulsion.

LES ABDOMINAUX : lorsque la respiration et le rythme cardiaque augmentent durant l’effort, les abdominaux se renforcent de manière naturelle. De plus, comme pour les fessiers, les abdominaux ont un rôle de stabilisateurs et sont donc sollicités en permanence durant la marche.

LES DELTOÏDES ET LE DOS : plus la marche est rapide, plus un mouvement de balancier des bras s’installe. Ce mouvement renforce naturellement le haut du corps, des épaules jusqu’au dos.

Savez-vous que plus ces muscles sont mobilisés, plus ils sont dynamiques et souples ce qui réduit les risques de blessures musculaires et entretient les articulations !

LA MARCHE, UNE ACTIVITÉ DE TYPE AÉROBIE. OK... CONCRÈTEMENT CA DONNE QUOI "L’AÉROBIE" ?

Lors d’une activité dite « en aérobie », le corps absorbe une grande quantité d’oxygène qui est redistribuée par le cœur aux muscles. Cet oxygène est utilisé dans la combustion des sucres et lipides fournissant l’énergie nécessaire pour répondre à l’effort. Lorsque le cœur est en capacité de répondre à la demande en oxygène des muscles, l’effort peut être maintenu pendant longtemps. Les déchets produits par ce métabolisme sont le dioxyde de carbone et l’eau, ces derniers étant facilement expulsables, il n’y a pas d’accumulation nocive dans le corps. Les activités de ce type sont plus communément appelées exercices « cardio » ou exercices d’endurance.

En opposition, on retrouve le métabolisme « anaérobique ». Ce dernier intervient lors d’un effort physique particulièrement intense (ex : sprint). Au cours de l’exercice, les muscles ne disposent pas de suffisamment d’oxygène pour métaboliser leur énergie. Dans cette situation, les muscles arrivent tout de même à métaboliser le sucre, mais au lieu de produire des déchets facilement expulsables comme le dioxyde de carbone, ils produisent de l’acide lactique. Cet acide lactique provoque une sensation de brûlure en fin d’exercice, de la fatigue et se montre plus difficile à évacuer.

MARCHE POUR AIDER SON CORPS A SE SENTIR MIEUX. OBJECTIF : 30 MIN DE MARCHE QUOTIDIENNE

L’effort demandé lors de la marche reste relativement modéré et donc sans danger tout en ayant de nombreux effets bénéfiques. En voici quelques-uns :

  1. Renforcement musculaire et réduction des risques de blessure : la marche renforce en douceur les muscles et leur apportent du dynamisme et de la souplesse, réduisant ainsi les risques de blessure musculaire et articulaire ;
  2. Amélioration des capacités cardio-respiratoires : le cœur et les poumons sont également des muscles, ils sont donc sollicités durant la marche. Pendant l’activité, ces muscles cardio-vasculaires augmentent leur rythme d’action ce qui a pour conséquence, à terme, d’augmenter leur performance. Ce travail prévient de nombreuses maladies telles que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les maladies du cœur ;
  3. Perte de poids et entretien de l’apparence : une séance d’1h de marche permettrait de perdre environ 300 Kcal. Pratiquée quotidiennement c’est donc un allier de taille pour un objectif de perte de poids. En parallèle, son action sur les muscles permet au corps de paraître plus gainé et musclé ;
  4. Amélioration du transit intestinal : marcher permet d’activer le transit et de favoriser la digestion ;
  5. Anti-stress, anti-anxiété et bonne humeur ! La libération d’endorphine induite par la marche, favorise la détente du corps et de la tête tout en stimulant l’énergie. Elle permet également de lutter contre les insomnies et d’avoir un sommeil plus réparateur ;
  6. Réduction de la pression artérielle ;
  7. Prévention de l’ostéoporose grâce à l’augmentation de la densité osseuse.

UNE ACTIVITÉ SPORTIVE QUI S'ADAPTE A TOUS

Différents types de marches

  1. La randonnée pédestre : Cette pratique vise à suivre un itinéraire en plein air avec pour objectif principal la découverte de son environnement. Sa durée est très variable allant de quelques heures à plusieurs jours. Sa difficulté varie également suivant le terrain, le dénivelé, la difficulté et la durée ;
  2. La marche sportive : Cette activité se pratique plutôt dans un esprit d’endurance que de vitesse. Elle peut cependant intégrer dans un parcours des variations de rythme (fractionné) afin d’ajouter de l’intensité et développer de manière plus approfondie les capacités cardio-respiratoires. On peut la retrouver dans certaines compétitions locales, souvent associées à des parcours de course à pied ;
  3. La marche nordique : Cette pratique utilise des bâtons de marche spécifiques aidant à soutenir un rythme rapide. La gestuelle, permet d’accentuer le travail du haut du corps (épaule, bras, dos) ;
  4. La marche athlétique : Il s’agit ici d'un sport de compétition consistant à marcher le plus vite ou le plus loin possible en ayant pour contrainte d’avoir toujours un appui au sol. Visuellement la marche semble assez différente de la marche « classique », en effet sa technique résulte de nombreuses années de recherches pour optimiser la longueur du pas et son dynamisme.

Des intensités adaptables

Variation d'intensité pendant un exercice de marche

La marche est donc un formidable compromis pour les non sportifs ou pour les sportifs en perte de motivation. A pratiquer avec d’autres personnes pour plus de convivialité, elle est à la portée de tous dès que vous passez le palier de votre porte. Alors plus d’excuses !

Magalie R.

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