COMMENT RÉAGIR A UNE BLESSURE MUSCULAIRE ? MÉTHODE ET CONSEILS

NOUS SOMMES TOUS EGAUX FACE A LA BLESSURE

La blessure n'est pas qu'une affaire de grands sportifs et tôt ou tard nous y serons tous confrontés. Derrière le mot "blessure" se cache un peu tout et n'importe quoi, de l'ongle cassé lors de votre lutte ardente avec le pot de confiture de grand-mère jusqu'à votre chute de 30m lors de votre ascension du K2. Cette dernière n'est pas de mon ressort et n'arrive pas au plus grand nombre d'entre nous, avouons-le. Je vais donc rester simple et aborder la question de la blessure musculaire.

La blessure musculaire est une blessure plutôt fourbe, on ne la voit pas, on a donc tendance à l'ignorer. Qui n'a jamais fait ça ? Et surtout qui n'a jamais regretté de l'avoir ignorée quand votre kinésithérapeute a fait la grimace en vous incitant à un repos forcé pendant deux semaines. Comme notre instinct d'Homme primitif nous pousse à guérir plutôt que prévenir, je commencerais par faire un article sur les réactions à avoir lorsqu'on s'y trouve confronté.  

QU'EST CE QUE LA BLESSURE MUSCULAIRE ?

Petits rappels anatomiques sur les acteurs essentiels aux mouvements de notre corps : les muscles. Les muscles sont formés de multiples faisceaux composés d'un élément de base, la fibre musculaire. Cette fibre contient des myofibrilles qui contiennent elles-mêmes des protéines contractiles. Ce sont ces protéines qui, en glissant les unes sur les autres, font se raccourcir le muscle.

Lors de mouvements, les muscles se contractent et se relâchent à répétition. Dans des conditions de pratique inadaptées ou lorsque l'effort devient trop violent, ils peuvent subir des dommages, voire être amenés à leurs limites d'élasticité et se déchirer.

Quelles sont les blessures musculaires les plus courantes ?

Blessures sans lésion anatomique :

  • Courbature : réaction musculaire douloureuse au mouvement ;
  • Crampe : contraction involontaire brutale et passagère souvent secondaire à des efforts intenses ou une mauvaise préparation sportive ;
  • Contracture : contraction involontaire persistante souvent secondaire à un exercice violent, brutal ou sur un muscle mal préparé. Elle résulte d'une surcharge en acide lactique.

Blessure avec lésions anatomiques :

  • Élongation : étirement excessif du muscle avec apparition de micro-lésions musculaire ;
  • Claquage ou déchirure : étirement excessif du muscle avec apparition de lésions musculaire plus importantes que pour l'élongation et s'accompagnant de la rupture de certains vaisseaux sanguins ;
  • Rupture ou désinsertion musculaire : stade ultime de la déchirure, le corps du muscle se rétracte.

SAVOIR POUR RÉAGIR : L'AUTO-DIAGNOSTIQUE

LES PREMIERS SOINTS POUR EVITER LE PIRE

Heureusement, il existe "les gestes de premiers secours de la blessure musculaire" ! Chaque geste est cependant à adapter selon le type de blessure, c'est pourquoi il faut comprendre comment ils agissent avant de les appliquer.

  • Massage par effleurage : la main glisse légèrement sur la partie à traiter, de façon longitudinale ou circulaire. Ce massage permet une augmentation de la circulation sanguine avec une action sédative et relaxante ;
  • Massage par pression glissée : massage appuyé dans le sens du muscle. Ce massage favorise la détente musculaire et l'élimination des déchets ;
  • Les étirements : ils sont utilisés pour remédier à l'excès de tension musculaire et augmenter l'amplitude du mouvement ;
  • La chaleur : elle permet de favoriser la circulation sanguine et de détendre les muscles. Le mieux est d'appliquer une poche de chaud, à défaut une crème du type "baume du tigre" peut être utilisée, cependant cette dernière méthode n'agit que sur les récepteurs sensitifs et non en profondeur du muscle ;
  • Le froid : il réduit le gonflement, resserre les vaisseaux sanguins et a un effet anti-inflammatoire. Comme pour le chaud, une poche de froid est à privilégier, une bombe de cryothérapie fera cependant l'affaire pour soulager la douleur instantanément ;
  • La contention : une bande élastique peut être utilisée sur les blessures musculaires pour en limiter les contraintes ;
  • Médicaments (anti-douleurs ou anti-inflammatoires) : ils sont très vivement déconseillés car faussent la perception de la douleur pouvant provoquer ainsi une aggravation de la blessure. 

Voici un tableau récapitulatif des soins pouvant être utilisés en fonction de la lésion rencontrée :

S’ARRÊTER OU CONTINUER ?

JE PEUX CONTINUER > COURBATURE, CRAMPE, CONTRACTURE

La poursuite de l'effort est tout à fait possible après l'apparition de courbatures, tout comme après un épisode de crampes ou de contractures. La réalisation des premiers soins est cependant conseillée pour apaiser la douleur. Leur disparition totale est estimée à :

  • Courbature : 2 jours ;
  • Crampe : quelques minutes mais peut réapparaître avec la poursuite de l'effort;
  • Contracture : 1 à 4 jours généralement.

JE PEUX CONTINUER MAIS ... > ÉLONGATION

Si vous êtes atteint d'une élongation, un effort réduit peut être poursuivi mais nécessite de grandes précautions en limitant les grandes amplitudes et en appliquant une contention. La disparition totale des douleurs intervient entre 3 à 10 jours selon la gravité.

JE M’ARRÊTE > CLAQUAGE, RUPTURE MUSCULAIRE

Les déchirures et les claquages doivent entraîner un arrêt immédiat de l'effort. Après ce type de blessure, consulter un médecin puis un kinésithérapeute est conseillé. La disparition totale des douleurs intervient entre 3 semaines et 1 mois et demi.

Vous avez maintenant toutes les clés en mains pour réagir face à une douleur musculaire et faire les bons choix. Dans des conditions de compétitions ces choix peuvent être compliqués, les bonnes questions doivent être alors posées : quels sont mes objectifs ? et quels sont les conséquences auxquelles je m'expose ? A méditer !

Magalie R.

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